Nouveau métier dans la BD ?
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Nouveau métier dans la BD ?
Sujet vraiment intéressant, également pour le futur de la BD numérique ( et non digitale... comme dit le monsieur... )
Dernière édition par DamienGay le Mar 21 Juil 2015 - 12:05, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Nouveau métier dans la BD ?
Mouais, perso je suis pas convaincu pour plein de raisons.
Avant de s'enflammer pour un "nouveau métier", faut déjà éprouver la validité de "l'écran dessiné". Malgré toute l'analyse sur la mise en page, je ne vois pas bien la différence avec le Turbomédia...
Et puis dans son développement, il y a pas mal de trucs pertinents, mais aussi pas mal de raccourcis... Par exemple, quand il parle du cinéma et de la place du spectateur, même si il cite Welles, il va un peu loin. Enfin, cantonner le cinéma à un spectacle qu'on ingère de manière totalement passive, c'est un peu méprisant pour le support. Le spectateur, c'est un oeil, il rajoute "et des oreilles", par contre il oublie "et un cerveau". Enfin bref.
Et puis, c''est bien joli tout ça, mais les conditions de rémunération, qui sont au coeur du débat actuel, il en parle pas. C'est déjà bien difficile pour beaucoup de partager les droits d'auteur en 2 ou 3 parts, si c'est pour rajouter celle du "screen-teller" là-dedans.... Ben on n'est pas rendus ^^
Avant de s'enflammer pour un "nouveau métier", faut déjà éprouver la validité de "l'écran dessiné". Malgré toute l'analyse sur la mise en page, je ne vois pas bien la différence avec le Turbomédia...
Et puis dans son développement, il y a pas mal de trucs pertinents, mais aussi pas mal de raccourcis... Par exemple, quand il parle du cinéma et de la place du spectateur, même si il cite Welles, il va un peu loin. Enfin, cantonner le cinéma à un spectacle qu'on ingère de manière totalement passive, c'est un peu méprisant pour le support. Le spectateur, c'est un oeil, il rajoute "et des oreilles", par contre il oublie "et un cerveau". Enfin bref.
Et puis, c''est bien joli tout ça, mais les conditions de rémunération, qui sont au coeur du débat actuel, il en parle pas. C'est déjà bien difficile pour beaucoup de partager les droits d'auteur en 2 ou 3 parts, si c'est pour rajouter celle du "screen-teller" là-dedans.... Ben on n'est pas rendus ^^
Re: Nouveau métier dans la BD ?
Ce qui m'a surtout intéressé dans cette présentation c'est l'étude de la place de la BD numérique aujourd'hui.
On se pose pas mal de question aujourd'hui et cette études apporte des voies de travail.
La solution technique proposée est certes pas parfaite mais elle a l'avantage de faire bouger les choses.
Par contre, je ne suis pas d'accord sur le fait que c'est un turbomédia.
Le turbomédia, tu n'arrêtes pas de cliquer ( c'est ultra casse-bonbon d'ailleurs) et la mise en page est quasiment inexistante.
Ici il y a un réel effort dans la mise en page avec le mouvement.
Quant au métier proprement parlé, je suis d'accord avec toi qu'il faut encore travailler pour avoir une solution plus claire sur la question.
Mais c'est vraiment intéressant comme approche.
On se pose pas mal de question aujourd'hui et cette études apporte des voies de travail.
La solution technique proposée est certes pas parfaite mais elle a l'avantage de faire bouger les choses.
Par contre, je ne suis pas d'accord sur le fait que c'est un turbomédia.
Le turbomédia, tu n'arrêtes pas de cliquer ( c'est ultra casse-bonbon d'ailleurs) et la mise en page est quasiment inexistante.
Ici il y a un réel effort dans la mise en page avec le mouvement.
Quant au métier proprement parlé, je suis d'accord avec toi qu'il faut encore travailler pour avoir une solution plus claire sur la question.
Mais c'est vraiment intéressant comme approche.
Invité- Invité
Re: Nouveau métier dans la BD ?
Non, mais ce que je veux dire, c'est que le Turbomédia permet déjà l'insertion de cases, les juxtapositions etc... Tous les auteurs turbomédia ne le font pas, mais ça s'est vu et c'est techniquement possible. En ça, l'écran dessiné apporte rien. après, sur le clic, remplacer un clic par un maintiens du doigt sur l'écran... Oui, OK. C'est pas non plus grandiose comme changement.
Non, là où ça me fait un peu chier, c'est qu'il est pas du tout clair sur la manière dont ce qu'il décrit comme des qualités de la BD peut être porté en "écran dessiné". Ça reste une intention vague et quelques petites formules du genre "on n'a pas le temps", "on voit un dessin rigolo, ça attire l'oeil" et "c'est pas la peine de faire du Blake et Mortimer sur ce support", me font un peu tiquer. Je crois que ce "nouveau" média appauvrit l'expression BD et le mec est pas franc du collier sur ce point.
Dans ce qu'il montre, je ne vois aucune plus-value réelle. Je vois juste des trucs en moins.
Non, là où ça me fait un peu chier, c'est qu'il est pas du tout clair sur la manière dont ce qu'il décrit comme des qualités de la BD peut être porté en "écran dessiné". Ça reste une intention vague et quelques petites formules du genre "on n'a pas le temps", "on voit un dessin rigolo, ça attire l'oeil" et "c'est pas la peine de faire du Blake et Mortimer sur ce support", me font un peu tiquer. Je crois que ce "nouveau" média appauvrit l'expression BD et le mec est pas franc du collier sur ce point.
Dans ce qu'il montre, je ne vois aucune plus-value réelle. Je vois juste des trucs en moins.
Re: Nouveau métier dans la BD ?
non pas moi... je ne te suis pas dans cette réflexion.
Je ne suis pas d'accord avec ses propos. Un blake et mortimer ( meme si je déteste cette bd) pourrait se coller au format et le dynamiserait.
Pour moi cette animation de la mise ne page apporte plus qu'elle n'appauvrit
Je ne suis pas d'accord avec ses propos. Un blake et mortimer ( meme si je déteste cette bd) pourrait se coller au format et le dynamiserait.
Pour moi cette animation de la mise ne page apporte plus qu'elle n'appauvrit
Invité- Invité
Re: Nouveau métier dans la BD ?
(croisement de message^^)
Et j'ajoute que lorsqu'on a débattu concernant "Case Libre", on avait déjà conscience de tous les points cités et qui font partie de la richesse de l'expression BD.
Quand il décrit comment les auteurs prennent en compte la composition de la double page, oui, c'est très bien, mais ça devient quoi en écran dessiné ?
Pour moi, il ne parvient pas à lier les deux.
D'un côté il fait la promotion de son nouveau support, de l'autre, il vante les mérite de l'album papier sans jamais vraiment résoudre l'équation: comment ne pas perdre en possibilité d'expression en passant sur support numérique.
Et j'ajouterai, opinion personnelle, que l'insertion d'un temporalité, même minime (un simple slide...) est incompatible avec la nature de la BD qui est, par nature, figée (pas dans un sens négatif).
Et j'ajoute que lorsqu'on a débattu concernant "Case Libre", on avait déjà conscience de tous les points cités et qui font partie de la richesse de l'expression BD.
Quand il décrit comment les auteurs prennent en compte la composition de la double page, oui, c'est très bien, mais ça devient quoi en écran dessiné ?
Pour moi, il ne parvient pas à lier les deux.
D'un côté il fait la promotion de son nouveau support, de l'autre, il vante les mérite de l'album papier sans jamais vraiment résoudre l'équation: comment ne pas perdre en possibilité d'expression en passant sur support numérique.
Et j'ajouterai, opinion personnelle, que l'insertion d'un temporalité, même minime (un simple slide...) est incompatible avec la nature de la BD qui est, par nature, figée (pas dans un sens négatif).
Re: Nouveau métier dans la BD ?
Je n'ai pas du tout la meme compréhension de ce nouveau média.
L'écran dessinée est une autre approche de la BD, qui possède sa structure et ses limites.
Le but n'est pas de transposer la BD papier sur écran mais bel et bien de créer une nouvelle façon de lire une BD.
Il est donc évident qu'on ne peut pas mettre une double page !
Déjà parce que la notion de page n'existe plus ^^et ensuite le format ne s'y prête pas.
Transformer une Bd papier existante dans de l'écran dessinée, cela revient , pour moi , à créer une autre Bd, une nouvelle lecture, un nouveau projet.
Enfin, si la BD pour toi ne doit pas avoir de temporalité, cela exclu le mouvement et tout autre intéractivité à part le tournage de pages... alors là oui, il vaut mieux rester sur du papier...
L'écran dessinée est une autre approche de la BD, qui possède sa structure et ses limites.
Le but n'est pas de transposer la BD papier sur écran mais bel et bien de créer une nouvelle façon de lire une BD.
Il est donc évident qu'on ne peut pas mettre une double page !
Déjà parce que la notion de page n'existe plus ^^et ensuite le format ne s'y prête pas.
Transformer une Bd papier existante dans de l'écran dessinée, cela revient , pour moi , à créer une autre Bd, une nouvelle lecture, un nouveau projet.
Enfin, si la BD pour toi ne doit pas avoir de temporalité, cela exclu le mouvement et tout autre intéractivité à part le tournage de pages... alors là oui, il vaut mieux rester sur du papier...
Invité- Invité
Re: Nouveau métier dans la BD ?
Oui, c'est exactement ça...
En fait, je me dis que dès lors qu'on met ne serait-ce qu'un orteil dans l'animation, on se pose direct comme quelque chose de "moins bien que l'animation".
Dès lors qu'on complexifie le processus de création, on passe à côté de ce qu'est la BD est on devient "en-dessous" de quelque chose d'autre (animation, cinéma, jeu vidéo...)
La vraie magie de la BD, c'est:
1 gars (ou 1 fille) + 1 stylo = mieux qu'Hollywood.
J'ai un peu l'impression que lorsqu'on rajoute des artifices (écran, animation, sons, effet chics et pas chers..), ça casse la magie.
Plus ça avance, plus je me dis que la BD... c'est juste pas numérique. Pourtant, à la base j'étais pas hostile à l'idée.
En fait, je me dis que dès lors qu'on met ne serait-ce qu'un orteil dans l'animation, on se pose direct comme quelque chose de "moins bien que l'animation".
Dès lors qu'on complexifie le processus de création, on passe à côté de ce qu'est la BD est on devient "en-dessous" de quelque chose d'autre (animation, cinéma, jeu vidéo...)
La vraie magie de la BD, c'est:
1 gars (ou 1 fille) + 1 stylo = mieux qu'Hollywood.
J'ai un peu l'impression que lorsqu'on rajoute des artifices (écran, animation, sons, effet chics et pas chers..), ça casse la magie.
Plus ça avance, plus je me dis que la BD... c'est juste pas numérique. Pourtant, à la base j'étais pas hostile à l'idée.
Re: Nouveau métier dans la BD ?
Le débat me semblait intéressant, mais... la vidéo ne se lance pas quand je clique dessus.
Elle a été retirée ? Ou son adresse a changé ?
Elle a été retirée ? Ou son adresse a changé ?
Re: Nouveau métier dans la BD ?
effectivement la video a été retirée... aucune raison apparente...
Invité- Invité
Re: Nouveau métier dans la BD ?
Mince alors. J'ai raté quelque chose. Elle avait un nom ? Un élément ? Je pourrais peut-être la retrouver ailleurs ? J'aurais bien aimé en savoir plus en lisant vos propose, et j'aurais bien aimé donné mon (maigre) avis ! :^))
Re: Nouveau métier dans la BD ?
ça parlait du métier de "metteur en écran" - screen teller
je viens de la retrouver
https://www.youtube.com/watch?v=6dyjS62ViW0
EDIT: le premier post est à jour.
je viens de la retrouver
https://www.youtube.com/watch?v=6dyjS62ViW0
EDIT: le premier post est à jour.
Invité- Invité
Re: Nouveau métier dans la BD ?
Merci Damien,
Je l'ai ouverte en lien, mais je ne peux la regarder tout de suite. J'y reviendrais plus tard.
Screen Teller, tout un programme. J'imagine :
- Bonjour, vous êtes Screen Teller. En quoi consiste votre métier ?
- Et bien, je parle à mon écran.
- ...
- Mais régulièrement, hein ! Pas de manière ponctuelle.
:^)
Je l'ai ouverte en lien, mais je ne peux la regarder tout de suite. J'y reviendrais plus tard.
Screen Teller, tout un programme. J'imagine :
- Bonjour, vous êtes Screen Teller. En quoi consiste votre métier ?
- Et bien, je parle à mon écran.
- ...
- Mais régulièrement, hein ! Pas de manière ponctuelle.
:^)
Re: Nouveau métier dans la BD ?
sauf que Teller c'est un conteur... donc ça marche pas ... huhuhuh
donc si on prend la traduction directe, il ne raconte pas une histoire à son écran mais via son écran.
un jour tu y arriveras petit scarabée
donc si on prend la traduction directe, il ne raconte pas une histoire à son écran mais via son écran.
un jour tu y arriveras petit scarabée
Invité- Invité
Re: Nouveau métier dans la BD ?
Vidéo vue. Tadaaaa !
Je trouve qu'il y a des choses intéressantes et d'autres moins.
Par rapport à vos échanges précédents, je pense que la temporalité de faire défiler un écran remplace juste la temporalité de tourner une page mais cette temporalité a toujours existé et n'est pas inhérente à l'écran.
L'important reste que c'est le lecteur qui décide.
La question soulevée de la page me paraît se résoudre structurellement. La "double page" de l'écran dessiné, c'est l'écran.
Par contre, effectivement, pour moi, l'écran dessiné est juste un turbomédia que l'on peut faire avancer en maintenant appuyé un bouton.
Je ne vois pas ce qu'il apporte de plus au turbomédia à part la possibilité de maintenir appuyé.
Je comprends Damien, je pense que le souci du turbomédia est qu'il faut cliquer très vite pour changer et faire avancer la lecture. C'est fatigant. Une BD, tu as deux pages de trois à quatre bandes à lire avant de tourner, ou des beaux dessins pleine page que tu vas regarder un moment. du coup, tu ne tournes pas ta page toutes les 10 secondes, contrairement au turbomédia où tu lis une bulle, tu vois un dessin et hop tu cliques pour "tourner" l'écran.
Je trouve que souvent les pages de Manga se lisent plus vite qu'une BD franco-belge. Selon mon impression, je les tourne pourtant moins vite que je ne clique pour avancer dans la lecture d'un turbomédia.
Pour moi, c'est le souci majeur du turbomédia.
Concernant le Screen Teller, je n'y vois pas tant un nouveau métier dans la BD numérique qu'une nouvelle compétence à développer.
Au lieu de mettre en page une double page, on met en page un écran.
certes, il y a un travail sur les mouvements de caméra dans une case, les vitesse d'apparition et de disparition des cases, des bulles, des onomatopées mais il s'agit plus de compétence de mise en scène qu'un nouveau métier à part entière.
Un scénariste ou un dessinateur peuvent compléter leur savoir et se débrouiller pour penser ce travail. Je trouve un peu exagéré de dire qu'ils auront besoin d'un nouveau collaborateur pour apporter cette compétence.
Par contre, j'ai plus l'impression que des métiers vont se rencontrer. On ne parle pas de l'intégration de cette technique. Il faut bien un programmeur pour mettre tout cela en place, non ? Ce dont on n'avait pas besoin avant. Même si son apport n'est que technique, il est nécessaire à la réalisation d'une BD. Un peu au même titre que l'imprimeur pour le papier, ou que le technicien flash pour le turbomédia.
Ces programmeurs existent déjà dans d'autres secteurs de métier, il faut jute les amener à la BD Numérique.
Mais cela implique des collaborateurs à rémunérer tout comme les auteurs ! Il n'aborde pas du tout le problème économique - peut-être n'était-ce pas le sujet de la conférence - et c'est un point clé du marché.
Il n'y aura pas de gros développement de la BD numérique sans modèles économiques. Les seuls qui ont vraiment réussi un temps à proposer un modèle numérique avec rémunération pour les auteurs sont les joyeux drilles de ProfesseurCyclope, il me semble.
Autre point, je rejoins MC sur le fait qu'il réduit le cinéma à l'absorption de données. A mes yeux, le spectateur reconstruit les événements se passant entre deux plans comme le lecteur reconstruit ce qui se passe entre deux cases.
Il prend l'exemple de Bilal, il y a en cinéma moult exemples similaires, comme celui de Scarface de De Palma pour sa scène de bras mutilé à la tronçonneuse. Mutilation qui, en fait, n'est "que" suggérée dans le film mais jamais montrée. Mais de nombreux spectateurs furent choqués par ce bras coupé et avait l'impression ferme de l'avoir vu de leurs yeux !
Je pense que la différence entre spectateur et lecteur est simplement que le lecteur a le contrôle de sa lecture et le spectateur doit s'adapter à la durée de l'oeuvre qu'il regarde. Même si avec les tablettes et DVD, on peut maintenant arrêter un film, revenir en arrière, regarder un plan en détail, le film est conçu pour être vu d'une traite en 1h30, à la différence d'une BD, qu'on peut lire en 30min, 1h ou même 2 h si on veut.
On contrôle son temps de lecture.
Bon, il le dit dans sa présentation, mais je trouve qu'il n'insiste pas beaucoup sur ce point au contraire de l'autre "recréer les images absentes".
En terme de BD numérique, il ne parle pas des scrollings verticaux, horizontaux qui se font depuis des années. Sa présentation de la BD numérique n'est pas vraiment complète. Mais il est difficile en une heure de faire tenir une vision complète et totale de ce qui se fait, c'est vrai.
Quand il entre dans la théorie de l'utilisation de ses techniques de mise en scène, de les passer de la BD papier à la BD sur écran, je trouve cela intéressant mais il y a un côté "nous, on a fait avancer les choses, comparé à ce qu'il y avait avant qui était bancal." qui me déplaît un peu.
Voilà mes petits avis. Pour moi, la BD peut passer le cap du numérique, mais en sachant rester simple. Le turbomédia est une bonne idée mais le clic infini est lassant. Le scrolling est très simple et fonctionne en apportant une spécificité.
Sinon, je croyais que teller c'était tailleur. On ne dit pas "My teller is rich".
Je trouve qu'il y a des choses intéressantes et d'autres moins.
Par rapport à vos échanges précédents, je pense que la temporalité de faire défiler un écran remplace juste la temporalité de tourner une page mais cette temporalité a toujours existé et n'est pas inhérente à l'écran.
L'important reste que c'est le lecteur qui décide.
La question soulevée de la page me paraît se résoudre structurellement. La "double page" de l'écran dessiné, c'est l'écran.
Par contre, effectivement, pour moi, l'écran dessiné est juste un turbomédia que l'on peut faire avancer en maintenant appuyé un bouton.
Je ne vois pas ce qu'il apporte de plus au turbomédia à part la possibilité de maintenir appuyé.
Je comprends Damien, je pense que le souci du turbomédia est qu'il faut cliquer très vite pour changer et faire avancer la lecture. C'est fatigant. Une BD, tu as deux pages de trois à quatre bandes à lire avant de tourner, ou des beaux dessins pleine page que tu vas regarder un moment. du coup, tu ne tournes pas ta page toutes les 10 secondes, contrairement au turbomédia où tu lis une bulle, tu vois un dessin et hop tu cliques pour "tourner" l'écran.
Je trouve que souvent les pages de Manga se lisent plus vite qu'une BD franco-belge. Selon mon impression, je les tourne pourtant moins vite que je ne clique pour avancer dans la lecture d'un turbomédia.
Pour moi, c'est le souci majeur du turbomédia.
Concernant le Screen Teller, je n'y vois pas tant un nouveau métier dans la BD numérique qu'une nouvelle compétence à développer.
Au lieu de mettre en page une double page, on met en page un écran.
certes, il y a un travail sur les mouvements de caméra dans une case, les vitesse d'apparition et de disparition des cases, des bulles, des onomatopées mais il s'agit plus de compétence de mise en scène qu'un nouveau métier à part entière.
Un scénariste ou un dessinateur peuvent compléter leur savoir et se débrouiller pour penser ce travail. Je trouve un peu exagéré de dire qu'ils auront besoin d'un nouveau collaborateur pour apporter cette compétence.
Par contre, j'ai plus l'impression que des métiers vont se rencontrer. On ne parle pas de l'intégration de cette technique. Il faut bien un programmeur pour mettre tout cela en place, non ? Ce dont on n'avait pas besoin avant. Même si son apport n'est que technique, il est nécessaire à la réalisation d'une BD. Un peu au même titre que l'imprimeur pour le papier, ou que le technicien flash pour le turbomédia.
Ces programmeurs existent déjà dans d'autres secteurs de métier, il faut jute les amener à la BD Numérique.
Mais cela implique des collaborateurs à rémunérer tout comme les auteurs ! Il n'aborde pas du tout le problème économique - peut-être n'était-ce pas le sujet de la conférence - et c'est un point clé du marché.
Il n'y aura pas de gros développement de la BD numérique sans modèles économiques. Les seuls qui ont vraiment réussi un temps à proposer un modèle numérique avec rémunération pour les auteurs sont les joyeux drilles de ProfesseurCyclope, il me semble.
Autre point, je rejoins MC sur le fait qu'il réduit le cinéma à l'absorption de données. A mes yeux, le spectateur reconstruit les événements se passant entre deux plans comme le lecteur reconstruit ce qui se passe entre deux cases.
Il prend l'exemple de Bilal, il y a en cinéma moult exemples similaires, comme celui de Scarface de De Palma pour sa scène de bras mutilé à la tronçonneuse. Mutilation qui, en fait, n'est "que" suggérée dans le film mais jamais montrée. Mais de nombreux spectateurs furent choqués par ce bras coupé et avait l'impression ferme de l'avoir vu de leurs yeux !
Je pense que la différence entre spectateur et lecteur est simplement que le lecteur a le contrôle de sa lecture et le spectateur doit s'adapter à la durée de l'oeuvre qu'il regarde. Même si avec les tablettes et DVD, on peut maintenant arrêter un film, revenir en arrière, regarder un plan en détail, le film est conçu pour être vu d'une traite en 1h30, à la différence d'une BD, qu'on peut lire en 30min, 1h ou même 2 h si on veut.
On contrôle son temps de lecture.
Bon, il le dit dans sa présentation, mais je trouve qu'il n'insiste pas beaucoup sur ce point au contraire de l'autre "recréer les images absentes".
En terme de BD numérique, il ne parle pas des scrollings verticaux, horizontaux qui se font depuis des années. Sa présentation de la BD numérique n'est pas vraiment complète. Mais il est difficile en une heure de faire tenir une vision complète et totale de ce qui se fait, c'est vrai.
Quand il entre dans la théorie de l'utilisation de ses techniques de mise en scène, de les passer de la BD papier à la BD sur écran, je trouve cela intéressant mais il y a un côté "nous, on a fait avancer les choses, comparé à ce qu'il y avait avant qui était bancal." qui me déplaît un peu.
Voilà mes petits avis. Pour moi, la BD peut passer le cap du numérique, mais en sachant rester simple. Le turbomédia est une bonne idée mais le clic infini est lassant. Le scrolling est très simple et fonctionne en apportant une spécificité.
Sinon, je croyais que teller c'était tailleur. On ne dit pas "My teller is rich".
Re: Nouveau métier dans la BD ?
Je suis globalement pas mal d'accord ^^
Et à mon avis, le fossé va vraiment se créer quand il deviendra obligatoire pour un dessinateur d'avoir des compétences en animation / programmation / informatique.
Ceci dit, il se passe déjà quelque chose de cet ordre entre les dessinateurs "tradi" et les dessinateur "photoshop"...
Et à mon avis, le fossé va vraiment se créer quand il deviendra obligatoire pour un dessinateur d'avoir des compétences en animation / programmation / informatique.
Ceci dit, il se passe déjà quelque chose de cet ordre entre les dessinateurs "tradi" et les dessinateur "photoshop"...
Re: Nouveau métier dans la BD ?
J'ai beaucoup de mal à prendre au sérieux un mec qui n'est pas au courant que le terme "digital" est un barbarisme dans le monde de l'informatique et des nouvelles technologies... beaucoup !
Ce détail horripilant mis à part, j'ai du mal à voir une véritable révolution et autre chose qu'un nouveau métier tellement spécialisé qu'il sera rarissime. Je suis sûrement déjà un vieux con, mais mais je ne vois là qu'un gadget de plus parmi les milliers qu'on tente de nous fourguer chaque semaine (genre la vidéo 3D, la réalité augmenté, les QR codes, et tous ceux qui sont bien moins connus). Alors oui, ça a le mérite d'exister, ça peut être amusant, ça plaira forcément à quelques-uns, je suis convaincu que certains artistes sauront en tirer parti et en faire leur spécialité, mais j'ai beaucoup de mal à y voir l'avenir de la BD et encore moins un média concurrent.
Après, ça reste intéressant et le monsieur a raison d'y croire et d'essayer de développer la chose, on ne sait jamais, mais pour moi, la BD "passive" n'est pas prête d'être inquiétée ou dépassée.
Ce détail horripilant mis à part, j'ai du mal à voir une véritable révolution et autre chose qu'un nouveau métier tellement spécialisé qu'il sera rarissime. Je suis sûrement déjà un vieux con, mais mais je ne vois là qu'un gadget de plus parmi les milliers qu'on tente de nous fourguer chaque semaine (genre la vidéo 3D, la réalité augmenté, les QR codes, et tous ceux qui sont bien moins connus). Alors oui, ça a le mérite d'exister, ça peut être amusant, ça plaira forcément à quelques-uns, je suis convaincu que certains artistes sauront en tirer parti et en faire leur spécialité, mais j'ai beaucoup de mal à y voir l'avenir de la BD et encore moins un média concurrent.
Après, ça reste intéressant et le monsieur a raison d'y croire et d'essayer de développer la chose, on ne sait jamais, mais pour moi, la BD "passive" n'est pas prête d'être inquiétée ou dépassée.
Re: Nouveau métier dans la BD ?
Je te comprends.
Moi, je pense vraiment qu'il ne faut pas voir la BD numérique, quelle que soit sa forme, comme une concurrente à la BD papier. Ce sont deux formes de BD qui peuvent coexister sans se marcher dessus. Les lecteurs de BD papier (dont je fais partie) ne rechignent pas à lire de temps en temps des formats numériques. Il y aura les BD qu'on aime lire en numérique (car elles ont une spécificité qu'elles perdraient en format papier) et celles qu'on aime lire en papier (car elles sont bien faites pour ce format et qu'elles ne gagneraient rien à passer en numérique).
Et je pense sincèrement qu'il faut continuer à explorer la voie du numérique mais pour y développer des BD spécifiques et pas adapter des BD papier existant déjà. Ou alors donner une deuxième vie à des héros de papier sur le numérique dans des histoires adaptées à ce format.
J'espère ne pas me répéter avec plus haut. Mais il faut penser cohabitation entre deux modes de BD et pas concurrence ! Car les publics sont complémentaires, et un lecteur de BD papier ne "deviendra" pas u lecteur BD numérique au détriment du papier. Bon, j'ai pas d'études et de preuves sur le sujet, mais j'y crois.
:^))
Moi, je pense vraiment qu'il ne faut pas voir la BD numérique, quelle que soit sa forme, comme une concurrente à la BD papier. Ce sont deux formes de BD qui peuvent coexister sans se marcher dessus. Les lecteurs de BD papier (dont je fais partie) ne rechignent pas à lire de temps en temps des formats numériques. Il y aura les BD qu'on aime lire en numérique (car elles ont une spécificité qu'elles perdraient en format papier) et celles qu'on aime lire en papier (car elles sont bien faites pour ce format et qu'elles ne gagneraient rien à passer en numérique).
Et je pense sincèrement qu'il faut continuer à explorer la voie du numérique mais pour y développer des BD spécifiques et pas adapter des BD papier existant déjà. Ou alors donner une deuxième vie à des héros de papier sur le numérique dans des histoires adaptées à ce format.
J'espère ne pas me répéter avec plus haut. Mais il faut penser cohabitation entre deux modes de BD et pas concurrence ! Car les publics sont complémentaires, et un lecteur de BD papier ne "deviendra" pas u lecteur BD numérique au détriment du papier. Bon, j'ai pas d'études et de preuves sur le sujet, mais j'y crois.
:^))
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